Pärnu

Hier matin je reprenais le ferry pour la traversée de retour depuis Hiiumaa.

Je suis retourné déjeuner dans le restaurant abordable et bon où j'étais allé à Haapsalu. Une classe d'une vingtaine d'élèves avec leur institutrice, peut-être en voyage scolaire, avait envahi la salle. Ça ne m'a pas déplu d'être en compagnie de cette jeunesse joyeuse, la plupart des garçons arborant des maillots de foot avec des noms de vedettes. Les filles semblaient préférer déguster leurs desserts en partageant des fous-rires.

En quittant Haapsalu j'ai fait un crochet par la jolie gare construite au tout début du XXe siècle sur la ligne conduisant à Saint-Pétersbourg. Elle est désaffectée depuis 2004.

Dès hier soir j'ai pu faire un premier tour à Pärnu, cette autre cité balnéaire estonienne installée sur la bordure est du golfe de Riga. J'ai retrouvé une ville sous une tout autre lumière, voilée et plus froide que celle de l'an dernier qui était alors remplie d'un soleil ardent, mais aussi agglomération transformée par les nombreux travaux de voirie intervenus depuis. Certaines rues en direction de la plage sont désormais piétonnes, des trottoirs ont été refaits, de nombreuses habitations sont en cours de restauration et les parcs sont impeccablement tenus. Se sont ajoutés comme décors de nouveaux éléphants en béton et de tailles diverses, qui décidément symbolisent la ville, en plus de la famille des pachydermes verts que j'avais remarquée l'an dernier dans un parc et des jeux pour enfants qui se trouvent sur la plage. L'origine de ce symbole n'est pas claire mais à l'évidence il est devenu un marqueur touristique de la ville.

J'ai déambulé un moment dans les rues avant de remonter une partie de l'immense plage.

Ce matin j'allais au musée d'art morderne (UKM - Uue Kunsti Muuseum) de Pärnu qui est réputé et présente des œuvres récentes. Une nouvelle fois j'ai pu constater la vivacité de la production artistique balte, même si je n'ai pas tout aimé. J'ai cru reconnaître le style de peintres dont j'avais vu des tableaux l'an dernier à Võru, petite ville du sud-est de l'Estonie. Globalement les créations exposées sont originales et manifestent souvent une forme de dérision, d'inquiétude peut-être aussi.

J'ai aussi été étonné par la forte fréquentation du musée qui s'est bien rempli durant le temps de ma visite.